Dès 2010, la Ville de Landerneau a travaillé sur les enjeux de développement, de renouvellement urbain et de valorisation du patrimoine. Dans ce cadre, une réflexion ambitieuse sur les espaces publics et naturels bordant l’Elorn a été réalisée. De ce travail est né un projet urbain ayant pour ambition de créer un poumon vert en centre-ville et de replacer l’Elorn ainsi que ses abords au cœur de la vie de la cité. Ainsi, au cours de ces dix dernières années, plusieurs aménagements ont vu le jour de part et d’autre de la rivière :
• les jardins de la Palud (2014) sur la rive nord;
• le pôle sportif et de loisirs de Saint-Ernel, la réhabilitation paysagère du Jardin des Bénédictines ou encore l’aire de jeux inclusive du Calvaire (2022), sur la rive sud.

Alors pour assurer la continuité urbaine entre les deux rives de l’Elorn, la Municipalité a choisi de réaliser une passerelle mobile : un aménagement aux multiples atouts s’inscrivant comme la suite logique du projet urbain. Dans un contexte de densification urbaine, la création d’espace de respiration dans le tissu urbain est essentielle pour maintenir un cadre de vie équilibré. Le chantier, très attendu, démarre début avril pour une mise en service prévue à la rentrée 2023. Ce projet est soutenu par le Fonds Européen de développement régional.

Le projet en images

 

 

Trait d’union de la Ville

La passerelle de la Palud a été pensée pour faciliter et sécuriser les déplacements de tous les publics, dont les personnes à mobilité réduite. Elle encourage les modes de déplacements doux en proposant une alternative au tout voiture. En reliant les deux rives, la passerelle offre aux Landernéens un accès plus aisé aux commerces, aux services et aux équipements de loisirs. La rivière qui séparait hier les quartiers nord et sud est aujourd’hui le trait d’union de la ville. Au centre de ce dispositif urbain fort, la passerelle mobile de l’Elorn constitue en somme un lieu d’accès, de traversée et de lien social.

45 mètres amovibles !

Cette passerelle, d’une longueur de 45 mètres, possède une travée centrale levante, actionnée par un système hydraulique. En position ouverte, la passerelle permettra une navigation fluviale jusqu’au centre-ville, pour les navires de l’ordre de 12 mètres. Sa largeur de 2,5 mètres permettra aux piétons et cyclistes de se croiser sans encombres. Une attention particulière a été portée sur l’utilisation de matériaux pérennes, et ne nécessitant que peu d’entretien. La passerelle sera réalisée en aluminium, alliage léger, recyclable à l’infini, et résistant parfaitement à la corrosion du milieu littoral.

 

Projet confié au cabinet SPAN

Au vu de la complexité du projet, le chantier fait appel à plusieurs entreprises, chacune ayant sa propre spécialité pour apporter sa pierre à l’édifice. Le projet architectural a été confié au cabinet SPAN, basé à Paris et dirigé par Jean-François Blassel. L’architecte de renom s’est illustré sur le territoire français, mais également à l’étranger, avec la réalisation de structures spectaculaires : la passerelle sur la Bow River à Calgary au Canada en 2014, la passerelle sur la Scarpe à Arras en 2020, et la passerelle suspendue sur l’Oise à Creil, lauréate du prix de l’ouvrage d’art de l’équerre d’argent en 2017. La réalisation de l’ouvrage a été confiée à un groupement de trois entreprises :

• La coordination et la réalisation des appuis ainsi que du génie-civil sont assurées par la société nantaise CHARIER GENIE CIVIL;
• Les travées en aluminium de la passerelle sont fabriquées par l’entreprise vendéenne ATLANTIC MARINE;
• La fabrication du système de manoeuvre, comprenant les cadres métalliques et les vérins hydrauliques, est assurée par le charpentier métallique centenaire BAUDIN CHATEAUNEUF.

 

 

Les dates clés

 

Le coût

Le montant total des travaux s’élève à 1 047 259 € HT.

Ce projet structurant pour le territoire est soutenu financièrement à hauteur de 619 000 €. La Ville est à la recherche d’autres sources de financement, espérant saisir de nouvelles opportunités.