Plus de trois mois après la tempête Ciaran, les services techniques de la ville restent fortement mobilisés pour réparer les dégâts causés. Au lendemain de ce phénomène exceptionnel et historique, la priorité était donnée au retour à la normale au plus vite. Aujourd’hui, les équipes travaillent plus finement et découvrent encore, chaque jour, l’héritage laissé par cet événement. Deux parcs de la ville demeurent interdits d’accès: le jardin des Bénédictines et une partie du bois du Leck.
LES SERVICES TECHNIQUES MOBILISÉS
Ce jeudi 2 novembre restera mémorable pour tous et particulièrement pour les agents des services techniques de la Ville de Landerneau. Grâce à leur mobilisation exemplaire, les voies prioritaires ont été rapidement dégagées et rouvertes à la circulation après le passage de la tempête. En quelques jours seulement, en collaboration avec l’entreprise Dantec, les interventions se sont succédées pour dégager, sécuriser et déblayer l’ensemble de la ville. Le Département du Finistère a attribué une aide exceptionnelle d’une valeur de 12 000 € pour couvrir les dépenses liées à la sécurisation des voies de circulation.
Depuis, les agents des services techniques et plus spécifiquement des espaces extérieurs continuent de traiter les séquelles de la tempête et des différents coups de vents survenus cet hiver. Une inspection plus fine est réalisée presque quotidiennement. Aujourd’hui, si de nombreux arbres sont abimés, ils ne sont pas pour autant condamnés. Chaque sujet est étudié.
Les entreprises Elorn Environnement et Duo des Cimes sont également intervenues quelques jours après la tempête.
Aussi, la Ville s’emploie à revaloriser, dès que cela peut être possible, tous les arbres coupés en bois de chauffage ou copeaux.
UN SUIVI RÉGULIER EFFECTUÉ
La Ville réalise un suivi sanitaire régulier de l’ensemble des arbres. Ce suivi professionnel est réalisé en interne par les agents du service espaces extérieurs. Ces derniers s’emploient à une surveillance visuelle régulière et minutieuse afin de repérer les sujets ayant des défauts apparents, des attaques parasitaires ou des signes de fragilités quelconques. Cette surveillance permet de programmer des interventions si nécessaire (notamment d’élagage) et d’entretenir* les arbres. Lorsque le diagnostic visuel n’est pas satisfaisant ou ne permet pas d’évaluer réellement l’arbre, un diagnostic approfondi est programmé avec des bureaux d’études spécialisés.
Post-Ciaran, tous les arbres de la ville font l’objet d’une surveillance accrue. Sur le mois de février plusieurs opérations d’élagages réalisées en interne se sont succédées mais certaines situations nécessitent l’intervention d’entreprises spécialisées.
* un arbre « entretenu » ne veut pas forcément dire un arbre taillé.
DEUX PARCS FERMÉS
Le jardin des Bénédictines est l’un des espaces verts de la ville ayant le plus souffert de la tempête. Si le haut du jardin est en cours d’intervention par les services de la ville, la partie basse est plus complexe et nécessite l’intervention d’une entreprise probablement courant novembre. Les délais sont longs mais s’expliquent par la charge de travail extraordinaire des élagueurs sur le territoire. Les grands tilleuls vont être retirés et de nouveaux, plus jeunes, seront replantés. Il faudra compter une quinzaine d’années avant que l’espace ne redevienne ce que nous connaissions avant la tempête.
Pour rappel, la Ville a fait l’acquisition de ce jardin en 2014 (non entretenu depuis des années) et dans sa réhabilitation, a choisi de préserver son caractère historique en travaillant « dans l’esprit de » ce à quoi l’endroit pouvait ressembler autrefois. Pour ces nouvelles plantations, la ville garde cette même ambition.
Concernant le parc du Leck, considéré pour beaucoup comme le poumon vert du quartier, 40 arbres sont au sol et 20 menacent de tomber. Le chantier est conséquent et encore dangereux. De la même manière, la Ville est en attente d’une intervention d’une entreprise spécialisée mais réfléchi déjà à repenser l’espace. La stratégie ici sera différente de celle des Bénédictines, il sera plutôt question de regénérer de manière naturelle et de laisser la nature repartir d’elle-même.
L’année 2024 est donc dédiée à la remise en état et l’entretien des arbres alors que l’année 2025 accueillera les nouvelles plantations.
OBJECTIF 500 ARBRES EN 6 ANS
Au début de son mandat, le maire, Patrick Leclerc s’est engagé à laisser plus de place à la nature, à améliorer la qualité de vie de tous et à préserver la biodiversité. L’objectif donné est d’atteindre 500 arbres en 6 ans.
A ce jour, 530 arbres ont été plantés et 272 arbres coupés dont 168 pendant Ciaran, soit un solde net de 258 arbres. Sans la tempête Ciaran l’objectif serait tout proche puisque la Ville arriverait à 426 arbres en solde net.